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L'Institut de Nouvelle Hypnose dans la presse

FidĂšle Ă  sa volontĂ© de faire connaĂźtre les bienfaits de l'hypnose au plus grand nombre, Eric Mairlot a toujours rĂ©pondu prĂ©sent aux sollicitations de plus en plus nombreuses des mĂ©dias ces derniĂšres annĂ©es. Et pour cause, l'intĂ©rĂȘt thĂ©rapeutique de l'hypnose, y compris dans le domaine mĂ©dical, est aujourd'hui reconnu. Pourtant, l'image de l'hypnose continue d'ĂȘtre Ă©corchĂ©e par l'hypnose de spectacle, elle aussi trĂšs mĂ©diatisĂ©e. C'est pourquoi l'Institut se bat aujourd'hui pour Ă©viter l'amalgame. Car, si l'hypnose de spectacle cherche Ă  faire croire au public qu'elle lui donne un pouvoir sur lui, l'hypnose thĂ©rapeutique, Ă  l'opposĂ©, est une voie qui aide les patients Ă  dĂ©couvrir leurs propres pouvoirs de guĂ©rison.

Hypnose spectacle

Les points communs et les différences entre l'hypnose de spectacle et l'hypnose thérapeutique

Introduction

Ce qui m’a motivĂ© pour Ă©crire ce chapitre au bout de 34 ans de pratique est la rĂ©flexion d’une de mes patientes qui venait d’assister Ă  un spectacle d’hypnose de Messmer : « Si j’avais vu ça avant de dĂ©cider de venir en hypnothĂ©rapie, je ne serais mĂȘme jamais venue au premier rendez-vous
 et je n’aurais pas rĂ©solu mon problĂšme. Sur scĂšne, on avait l’impression que les personnes sous hypnose Ă©taient des pantins donc qu’elles n’étaient plus elles-mĂȘmes alors que moi c’est grĂące Ă  l’hypnose que je me sentais de plus en plus moi-mĂȘme . À aucun moment je n’ai eu l’impression d’ĂȘtre dirigĂ©e par le Dr. Mairlot, mais au contraire j’ai dĂ©couvert de nouvelles capacitĂ©s en moi  pour ĂȘtre plus Ă©panouie et plus heureuse ». Et ce genre de  tĂ©moignages est trĂšs frĂ©quent.

Cette patiente souffrait depuis 21 ans de troubles boulimiques, elle avait essayĂ© une quinzaine de rĂ©gimes mais son poids continuait de jouer au yoyo. Nous avons rĂ©ussi Ă  ce qu’elle se libĂšre de son addiction alimentaire et une annĂ©e plus tard, elle revenait confiante pour traiter un problĂšme d’inhibition sexuelle dont elle n’avait jamais parlĂ©.

Il est donc primordial de comprendre ce qui diffĂ©rencie ces deux pratiques pour dissoudre les aprioris nĂ©gatifs ou trop positifs sur l’hypnose que vĂ©hicule l’hypnose de spectacle.

Les points communs

Dans les deux cas, il s’agit de gĂ©nĂ©rer un Ă©tat modifiĂ© de conscience chez un sujet volontaire dans le but de produire, par des suggestions :

  • Une pensĂ©e (idĂ©es, images, concepts, croyances).

  • Une Ă©motion avec des rĂ©actions corporelles et des sensations physiologiques.

  • Un comportement, demandĂ© par le patient en hypnothĂ©rapie ou imposĂ© par l’hypnotiseur dans un show de music-hall.

En Ă©tat hypnotique, l’imaginaire a valeur de rĂ©alitĂ©. Le cerveau fait peu ou pas de diffĂ©rences entre la rĂ©alitĂ© et l’imaginaire, ce qui ouvre Ă  des expĂ©riences pour le meilleur
 ou pour le pire !

Les différences

 HYPNOSE DE SPECTACLE OU « DE RUE » Pratiquée par des artistes

 HYPNOSE THÉRAPEUTIQUE PratiquĂ©e par des professionnels de la santĂ©

1) L’INTENTION

Le sujet hypnotique est au service de l’hypnotiseur (le sujet passif).

 


L’intention de l’hypnotiseur : la soumission du sujet pour divertir, faire rire ou fasciner les spectateurs par les actions produites grĂące Ă  l’obĂ©issance du sujet et Ă  son acceptation de jouer le rĂŽle imposé : en gommant sa personnalitĂ© et ses dĂ©sirs.

 


L’attention de l’hypnotiseur est tournĂ©e vers l’intĂ©rĂȘt du public et non sur celui du « sujet » qui se rĂ©duit Ă  un « objet » de dĂ©monstration.


Nous observons donc qu’afin d’obtenir des acteurs obĂ©issants, l’hypnotiseur tente de dĂ©personnaliser ses sujets afin de les formater pour que leurs comportements deviennent prĂ©visibles.

 

Il ne sĂ©lectionne ainsi que les sujets trĂšs influençables qui acceptent de rentrer dans le moule de son hypnose, et donc de rentrer dans l’imaginaire de l’hypnotiseur.

Les cobayes sortent de leurs expĂ©riences avec la conviction de n’avoir rien appris d’intĂ©ressant, si ce n’est qu’ils sont capables d’ĂȘtre le pantin d’un dominateur. Ils n’obĂ©issent pas Ă  l’hypnose mais Ă  l’autoritĂ©


C’est le sujet qui doit s’adapter Ă  l’hypnotiseur, Ă  ses techniques rudimentaires et Ă  son autoritĂ©. 

C’est une des raisons pour lesquelles, la majoritĂ© des gens se croient complĂštement rĂ©sistants Ă  l’hypnose, alors qu’ils sont juste rĂ©sistants Ă  l’hypnose de spectacle (et heureusement !)

 

 

 

L’hypnothĂ©rapeute est au service du sujet hypnotique. Cette formule montre que le sujet est actif.


L’intention de l’hypnothĂ©rapeute : la guĂ©rison ou le soulagement de la souffrance de son patient.

Au contraire l’hypnothĂ©rapeute aide le patient Ă  « ĂȘtre » le plus lui-mĂȘme possible, il permet au patient de percevoir la richesse de sa propre personnalitĂ©.

L’hypnose a d’ailleurs Ă©tĂ© dĂ©couverte et Ă©laborĂ©e par des mĂ©decins, avant d’ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©e par des forains (James Braid – 1860- chirurgien, premier thĂ©oricien de l’hypnose, cf. histoire de l’hypnose via le lien suivant).


L’attention de l’hypnothĂ©rapeute est portĂ©e uniquement sur le mieux-ĂȘtre du patient.


Paradoxalement Ă  la croyance populaire, le contexte hypnotique accroĂźt la libertĂ© de l’individu qui a alors un accĂšs facilitĂ© Ă  son propre imaginaire.

C’est ainsi, qu’il retrouve une crĂ©ativitĂ© pour dĂ©couvrir ses capacitĂ©s de changement et d’auto-guĂ©rison.

 


C’est donc l’hypnothĂ©rapeute qui s’adapte Ă  l’individu et qui personnalise ainsi ses techniques Ă  chaque patient, et Ă  sa problĂ©matique personnelle, ainsi quasi tous les ĂȘtres humains sont rĂ©ceptifs Ă  l’hypnose thĂ©rapeutique.

La relation hypnotique est une collaboration entre un expert de son problĂšme, le patient, et un expert en techniques hypnotiques, permettant aux patients de dĂ©couvrir qu’il est lui-mĂȘme un expert en solutions.

C’est ainsi que plus de 95 % de la population dĂ©couvre qu’elle peut bĂ©nĂ©ficier de l’hypnose.

LA METHODE (Comment on s’y prend)

La mĂ©thode est en majeure partie imposĂ©e par le contexte : un spectacle pour ne pas ennuyer les spectateurs doit aller vite, et les tours doivent tous rĂ©ussir sinon la rĂ©putation de l’artiste se dĂ©tĂ©riore.

Pour ces raisons, les hypnotiseurs de spectacle commencent par sélectionner les sujets les plus obéissants, les plus extravertis (voire exhibitionnistes) et les plus influençables.

Ils utilisent l’autoritĂ© et la manipulation. Les rares sujets « somnambules » [1] du public se retrouvent bien Ă©videmment sur scĂšne et sont les pantins qui impressionnent le plus.


[1] On parle ici des sujets capable d’entrer en un claquement de doigt dans un Ă©tat hypnotique profond et non pas des personnes somnambules la nuit.


LES 3 TESTS OPÉRÉS SUR LE PUBLIC

Avant le spectacle, la sĂ©lection est gĂ©nĂ©ralement faite avec trois tests d’hypnotisabilité [2] (Exemple : Ă  Saint-Michel, dans un spectacle de Messmer, une centaine les ont rĂ©ussi sur les 1400 personnes) donc 7 Ă  15 % du public rĂ©pond aux trois tests, cela indique qu’ils sont probablement des surdouĂ©s de l’hypnose.

Ensuite, l’hypnotiseur demande qui parmi ceux-ci, souhaitent monter sur scĂšne ; une cinquantaine se portent alors volontaires. Ce qui sĂ©lectionne les sujets soit complaisants, soit exhibitionnistes, soit curieux et donc des sujets trĂšs rĂ©ceptifs.

Sur scĂšne, l’hypnotiseur fait des tests rapprochĂ©s, et Ă©limine la moitiĂ© qui n’obĂ©it pas au doigt et Ă  l’Ɠil, ou qui aurait simulĂ© ĂȘtre un sujet surdouĂ©. La sĂ©lection aboutit Ă  4 Ă  8% du public total. Vous comprendrez ainsi que vous n’en faites trĂšs probablement pas partie.

Pendant le spectacle il en fera encore sortir quelques-uns ; les plus lents Ă  rĂ©pondre aux suggestions. Ceci est habilement manƓuvrĂ© par des signes qu’il envoie Ă  ses aides, afin de rester discret.

Ne reste donc que quelques sujets surdoués et trÚs obéissants, qui répondent dÚs lors à toutes les suggestions, si celles-ci ne dépassent pas leurs limites personnelles.


[2] Degré de capacité à entrer facilement en état hypnotique.


Ainsi, l’artiste utilise la manipulation (physique et psychologique), la domination, la soumission, la fascination ; tant celle du sujet que celle exercĂ©e sur le public. Il veut faire croire au public qu’il possĂšde un pouvoir hypnotique sur les autres ;

Les trois méthodes manipulatoires

1. Manipulation psychologique

L’hypnotiseur fait croire Ă  la personne hypnotisĂ©e qu’il peut la contrĂŽler et lui faire faire n’importe quoi et qu’elle a donc perdu son libre arbitre.

En 2018 Pierre-Marie est dans la salle d’un spectacle de Messmer, il rĂ©ussit les trois tests et monte sur scĂšne, Il ne se souvient que de deux expĂ©riences : dans la premiĂšre, l’artiste le fait s’imaginer couchĂ© sur un matelas attaquĂ© par des moustiques, il entend leur bruit, il est persuadĂ© que les moustiques veulent le piquer et il agite les bras.  Dans la seconde, Messmer lui ordonne de faire une dĂ©claration d’amour Ă  quelqu’un dont il serait fou amoureux. Il se sent trĂšs amoureux et il l’exprime. 

Il a le sentiment qu’il n’est pas normal car entiĂšrement sous le contrĂŽle de l’hypnotiseur et qu’on peut donc lui faire faire n’importe quoi comme marcher jusque dans le vide oĂč se coucher sur une route oĂč passent des voitures.

Il a dĂ©veloppĂ© une peur bleue de l'hypnose, et jure qu'on ne l’y reprendra plus ! Pierre-Marie extrapole son expĂ©rience Ă  des situations dangereuses qui ne pourraient pourtant jamais survenir car si mon intĂ©gritĂ© Ă©tait en danger il refuserait tout simplement d’obĂ©ir Ă  son hypnotiseur.

MalgrĂ© qu’il se soit senti dans un Ă©tat hypnotique profond, il refuserait une anesthĂ©sie par hypnose de peur de se rĂ©veiller pendant l'opĂ©ration. 

De plus il ne pense pas qu’on puisse utiliser l’hypnose pour un problùme psychologique. 

Donc l’expĂ©rience ne lui a strictement rien appris, alors qu'en fait il pourrait utiliser ses dons pour l'hypnose pour rĂ©ussir un tas de choses, y compris une anesthĂ©sie bien sĂ»r.

Dans une Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e Ă  laquelle je participais (RTL TVI en 1994), Danny Dan, hypnotiseur français de spectacle trĂšs connu Ă  la fin du XXiĂšme siĂšcle en France disait trĂšs justement « Nous n’avons que le pouvoir d’aider des sujets Ă  dĂ©couvrir leur propre pouvoir eux-mĂȘmes ».

2. Manipulation physique

Il est trĂšs frĂ©quent que l’hypnotiseur touche les sujets, c’est par exemple en touchant la nuque de ses cobayes que Messmer provoque leur chute en arriĂšre, ceux-ci tombent alors dans ses bras, ce qui fait rĂ©fĂ©rence au cĂ©lĂšbre neurologue Charcot (XIXĂšme siĂšcle) dont voici l’illustration :

Ce mĂ©decin hypnotisait des patientes hystĂ©riques dans un auditoire de la PitiĂ© SalpĂȘtriĂšre Ă  Paris, elles se laissaient tomber inertes dans ses bras ou dans ceux d’un jeune assistant. Une autre analogie est que le tableau Ă©tait exposĂ© au-dessus de l’estrade oĂč l’expĂ©rience allait se passer, et donc lorsque les patientes entraient, elles voyaient directement ce qui allait se passer pour elles.

Messmer utilise la mĂȘme technique de « suggestion visuelle » en passant des vidĂ©os aux spectateurs qui attendent leur entrĂ©e en scĂšne. Ces vidĂ©os montrent des passages tĂ©lĂ©visĂ©s oĂč il fait tomber des dizaines de sujets (dont des « stars ») au moyen de ce toucher de la nuque et par des suggestions autoritaires soufflĂ©es Ă  leurs oreilles (inaudibles par le public). 

3. Manipulation de l’information communiquĂ©e au public

Par exemple :

Un de mes Ă©tudiants en psychologie a racontĂ© au cours qu’il avait acceptĂ© de monter sur scĂšne et que Messmer lui avait fait imaginer qu’il naissait. Il dit « La façon dont j’ai revĂ©cu cette naissance, et que j’ai « joué » sur scĂšne Ă©tait uniquement liĂ© Ă  la façon dont je me reprĂ©sentais le fait de naitre ; j’avais vu des images de bĂ©bĂ© en train de naitre dans des sĂ©ries, ou en vrai dans ma famille, ainsi que parmi mes connaissances. En prenant tout ça j’ai pu re-naitre de la façon dont on me l’a suggĂ©rĂ©. Mais ce n’était pas ma naissance, parce que quand il m’a demandĂ© de pousser le premier cri Ă  la sortie du ventre, ce n’était pas un cri mais l’imitation de la reprĂ©sentation que je m’en faisais. »

Ainsi, la rĂ©ponse Ă  une suggestion est une synthĂšse de souvenirs engrangĂ©s dans la mĂ©moire. Mon Ă©lĂšve Ă©tait donc ravi de son expĂ©rience ; par contre il a Ă©tĂ© trĂšs choquĂ© lorsque Messmer lui a demandĂ© de donner Ă  sa main une forme de pistolet, de se le mettre sur la tempe, et de tirer pour se suicider ! Ce tour a plus de probabilitĂ©s de produire des consĂ©quences nĂ©gatives que l’inverse
 surtout que l’hypnotiseur ne s’enquiert pas d’une Ă©ventuelle fragilitĂ© de son sujet. Il est encore Ă©vident ici que l’éthique de l’hypnotiseur est primordiale.

Un autre exemple est celui d’une amie, ValĂ©rie, qui a acceptĂ© de se prĂȘter Ă  une hypnose de rue, et je fus trĂšs surpris qu’elle accepte la suggestion d’oublier son prĂ©nom, elle a inventĂ© un nouveau et curieux prĂ©nom sur le champ
 « ßle » puis l’hypnotiseur annule ensuite sa suggestion d’amnĂ©sie et de ce curieux prĂ©nom au rĂ©veil, et elle retrouve immĂ©diatement son prĂ©nom : TrĂšs dubitatif, je lui demande de dĂ©crire son ressenti, elle me rĂ©pond Ă  quel point c’était libĂ©rateur de ne plus s’appeler ValĂ©rie, car son prĂ©nom rĂ©sonnait encore trop lourdement des si nombreuses « engueulades » de ses parents durant sa jeunesse ! Son subconscient a utilisĂ© la suggestion de l’hypnotiseur dans son propre intĂ©rĂȘt.

C’est l’hypnothĂ©rapeute qui adapte ses techniques Ă  chaque patient, et non l’inverse, et cela en fonction de la problĂ©matique du patient et de l’état dans lequel il arrive (Ă©tat Ă©motionnel, niveau d’attention, tonus corporel,etc).

Ainsi, la trÚs grande majorité des sujets expérimentent leurs propres capacités hypnotiques.

Nous mobilisons par des suggestions ouvertes (ce sont des propositions et non pas des injonctions) les capacitĂ©s hypnotiques du patient au service de sa guĂ©rison ou de son dĂ©veloppement personnel (exploration du passĂ©, du futur et des ressources d’épanouissement personnel, tant sur le plan physique qu’émotionnel, intellectuel, artistique, sportif ou spirituel).

Le ton de la voix n’est jamais autoritaire, exceptĂ© en cas d’urgence, pour induire une anesthĂ©sie hypnotique chez un blessĂ©, ou pour calmer quelqu’un en Ă©tat de panique ou de confusion. Le ton est donc adaptĂ© aux besoins du sujet et Ă  l’intention des suggestions.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’hypnothĂ©rapeute explique Ă©galement cela au sujet : il va l’aider Ă  utiliser ses propres capacitĂ©s auto-hypnotiques.

 

M.H. Erickson utilisait des techniques manipulatoires pour aller plus vite car il recevait Ă©normĂ©ment de patients ; Mais Ă  la diffĂ©rence de la manipulation nĂ©gative qui se fait dans l’intĂ©rĂȘt du manipulateur, la manipulation positive se fait dans l’intĂ©rĂȘt du patient (ex : si je vais chez mon ostĂ©opathe c’est pour me faire manipuler ma colonne vertĂ©brale pour mon bien).

LES PROCÉDÉS

L’hypnotiseur : ce terme dĂ©crit que c’est lui qui est actif et le sujet passif. Il dirige en effet tout le scĂ©nario.


Suggestions directes qui imposent un seul comportement hypnotique (le sujet n’a pas le choix).

 

Le ton de la voix est soit trÚs autoritaire, soit trÚs séducteur, soit trÚs rassurant.

 

 

 

Il ne s’intĂ©resse aucunement aux attentes ni au vĂ©cu du sujet et ne cherche qu’à produire un comportement observable, soit comique soit impressionnant pour le public.

 

Le sujet est exposĂ© aux regards des spectateurs (parfois Ă  leurs moqueries) et donc Ă  leurs jugements (voir point 5 sur l’éthique).

N.B : Il entre en hypnose et dans un rĂŽle suggĂ©rĂ© d’autant plus qu’il y a du public ; car la pression sociale est plus forte quand il y a 500 personnes plutĂŽt que 50.

L’hypnothĂ©rapeute est actif uniquement afin de stimuler la fonction cĂ©rĂ©brale de son patient en vue d’activer ses capacitĂ©s innĂ©es d’auto-guĂ©rison et la dĂ©couverte de ses solutions. Le cerveau droit du patient est actif et son cerveau gauche en relatif « stand-by ».


Suggestions indirectes qui proposent un comportement thĂ©rapeutique ou plusieurs options, le patient se sent totalement libre de rĂ©pondre Ă  l’une de ces suggestions.

Le ton de la voix n’est jamais autoritaire, exceptĂ© en cas d’urgence, pour induire une anesthĂ©sie hypnotique chez un blessĂ©, ou pour calmer quelqu’un en Ă©tat de panique ou de confusion. Le ton est donc adaptĂ© aux besoins du sujet et Ă  l’intention des suggestions.

L’hypnothĂ©rapeute ne s’intĂ©resse qu’à la demande du patient et est Ă  l’écoute de son vĂ©cu pendant l’hypnose et aprĂšs celle-ci.

Le cadre est sécurisé par un lieu protégé et par le secret médical.

LA FORMATION

La formation d’hypnotiseur de spectacle ou de rue prend quelques heures Ă  quelques jours en fonction du charisme de l’élĂšve, de son intelligence communicationnelle et de ses connaissances de la manipulation.

Ils n’ont en gĂ©nĂ©ral aucune formation sĂ©rieuse dans le domaine complexe de la psychologie.

Ainsi, les hypnotiseurs refusent l’hypnose aux sujets Ă  problĂšmes, aux femmes enceintes et aux personnes prenant des psychotropes (car c’est un signe de fragilitĂ© psychique).


C’est pour cela que parfois ils ne rĂ©ussissent pas Ă  gĂ©rer des problĂšmes Ă©motionnels pendant leurs hypnoses (cf. illustration des angoisses d’un sujet hypnotique de Messmer : Cyril dans « On n’est pas des pigeons »)

La formation d’hypnothĂ©rapie dure 3 Ă  4 annĂ©es (cours thĂ©orique, pratique et supervisions). Elle permet de pratiquer avec la grande majoritĂ© des ĂȘtres humains, y compris avec les patients souffrant de problĂšmes psychologiques et psychiatriques (hormis les psychoses comme la schizophrĂ©nie et la paranoĂŻa).

Malheureusement, certains formateurs vendent des formations d’hypnose thĂ©rapeutique Ă  des demandeurs sans formation professionnelle, mais qui s’affichent ensuite comme hypnothĂ©rapeutes soi-disant formĂ©s Ă  soigner des patients.


Un hypnothĂ©rapeute ayant suivi une bonne formation reconnue, pourra gĂ©rer n’importe quelle difficultĂ© survenant pendant ou aprĂšs l’hypnose. Et qui plus est, utilisera les expressions Ă©motionnelles comme fil conducteur d’autant plus efficaces pour soigner la souffrance de leur patient.

L’ÉTHIQUE

L’éthique co-existe difficilement avec une logique commerciale. Les « artistes de l’hypnose » n’obĂ©issent Ă  aucune rĂšgle dĂ©ontologique extĂ©rieures aux leurs.  Elles dĂ©pendent donc de leur moralitĂ© personnelle et de leurs connaissances (souvent maigres) del’hypnose. Certains artistes en ont plus que d’autres.

L’hypnose de spectacle est interdite par la loi dans de nombreux pays comme la Belgique, la France, le Canada etc.

C’est pour cette raison que le producteur de Messmer remplace sur les affiches le mot « hypnotiseur » par « fascinateur », ce qu’il faisait en Belgique au dĂ©but mais voyant qu’on n’y faisait pas respecter la loi pas plus qu’au Canada, il a repris le nom d’hypnotiseur, qui est « plus vendeur ». Ce non-respect de la loi de 1982 a Ă©tĂ© ratifiĂ© (voir lien suivant) Ă  Colfontaine, lorsqu’un procureur du roi courageux Ă  fait interdire ses deux spectacles. Monsieur
 voir article s’est tellement fait critiquer dans une certaine presse ainsi que par les politiciens de sa rĂ©gion lui ayant reprochĂ© une perte financiĂšre importante pour la commune, qu’aucun autre procureur n’a osĂ© faire appliquer cette loi par la suite.

Cette loi peut, bien entendu, ĂȘtre actualisĂ©e mais elle a tout son sens puisqu’elle vise Ă  protĂ©ger la rĂ©putation d’une technique mĂ©dicale reconnue, relisez mon introduction, cette raison est flagrante.


Un des problĂšmes Ă©thiques majeurs inhĂ©rent au spectacle rĂ©side dans le fait que le sujet oublie le public la plupart du temps. En effet l’entrĂ©e en Ă©tat d’hypnose implique une focalisation sur la voix de l’hypnotiseur et une dissociation du contexte extĂ©rieur, Ă  la suite des suggestions, « vous n’entendez que ma voix, vous ne voyez ni le public ni les camĂ©ras (Ă  la tĂ©lĂ©vision) ».

Il y a fort Ă  parier que si vous Ă©tiez en Ă©tat d’éveil, vous seriez conscients que des centaines de personnes sont en train de se moquer de vous. Vous refuseriez les ordres de l’hypnotiseur s’il vous demandait d’incarner une poule battant des ailes avec vos bras.

Cette manipulation peut crĂ©er un malaise tant chez le participant qui se trouve devant ses proches (s’il doit jouer un homosexuel attirĂ© par une autre personne par exemple) que chez des spectateurs empathiques qui trouvent la situation humiliante pour leur proche. 

Pour le public, le sujet est une marionnette Ă  la merci de l’hypnotiseur, dont il peut se moquer. Cela peut crĂ©er un malaise chez le spectateur qui perçoit cette dimension d’instrumentalisation de la personne sur scĂšne. Or le plus souvent, au moment mĂȘme, le sujet n’est pas conscient des moqueries. Il est donc privĂ© de sa libertĂ© de modifier son comportement ridicule.

Par contre, lorsqu’aprĂšs le spectacle, des souvenirs reviennent, un sentiment de honte et d’humiliation peut survenir et au minimum le sentiment dĂ©sagrĂ©able d’avoir Ă©tĂ© utilisĂ©. 

Lors d’une Ă©mission « On n’est pas des pigeons » (22/11/18 sur la RTBF), je raconte qu’un spectateur (Morgan Lemaire) a vu un numĂ©ro assez stressant sur la scĂšne du Forum de LiĂšge, le 29/11/2015. Messmer fait imaginer Ă  un sujet sous hypnose qu’il prend plaisir Ă  rouler trĂšs vite Ă  moto. Il lui fait traverser une ville et tout Ă  coup lui annonce que juste aprĂšs un tournant, se trouve un mur dans lequel il s’écrase Ă  vive allure. Le jeune homme passe brutalement du plaisir Ă  l’angoisse. Il s’agit d’abord d’une trahison dĂšs lors que Messmer lui a affirmĂ© qu’il passerait juste un super bon moment en hypnose. L’hypnotiseur trompe donc la confiance de son sujet. Le « choc » est d’autant plus stressant qu’il ne s’attend Ă  rien de nĂ©gatif. Il est donc Ă©vident qu’il encourt des risques d’un traumatisme dĂ» au choc Ă©motionnel. Des sĂ©quelles psychologiques sont alors frĂ©quentes. (cf. risques point 5). Dans cette Ă©mission, Messmer dit ne pas se souvenir de ce numĂ©ro.

Autre risque de provoquer un trauma, voir le scĂ©nario de l’accident d’avion (voir point 6).

Un autre type de trahison est l’atteinte Ă  l’intĂ©gritĂ© psychologique de la personne. Prenons l’exemple courant oĂč les hypnotiseurs font la suggestion Ă  des hommes hĂ©tĂ©rosexuels de ressentir une attirance et mĂȘme du dĂ©sir pour un autre homme, jusqu’à leur ordonner de s’embrasser langoureusement.

Autre exemple : Lors d’une Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e, l’animateur Arthur dit d’un cobaye de Messmer : « Elsa est sous l’emprise de Messmer
. totalement sous le contrĂŽle de Messmer, elle embrasse SĂ©bastien (acteur) Ă  chaque fois que Messmer prononce son prĂ©nom, pour elle c’est son subconscient qui lui parle » alors que c’est Messmer qui lui parle par l’oreillette. Il s’agit de l’équipe de « les mystĂšres de l’amour ». Arthur manipule ainsi l’information sur l’hypnose par ces contre-vĂ©ritĂ©s et cela plus d’une fois, pour rendre son Ă©mission plus captivante.

Autre exemple d’un abus de confiance : lors d’un spectacle d’hypnose dans un camping, l’hypnotiseur demande comme dernier tour du spectacle  Ă  chacun des sujets sous hypnose « quelle est votre dernier secret en date ? » . L’un des campeurs se croyant seul avec l’hypnotiseur rĂ©vĂ©la tout fier avoir rĂ©glĂ© son sĂ©jour avec des faux chĂšques vacances. Il avait perdu de vue que le directeur du camping se trouvait parmi les spectateurs, il s’est retrouvĂ© au poste de police ! 

Si cet homme n’avait  pas « oublié » la prĂ©sence du public, il n’aurait pas rĂ©vĂ©lĂ© son secret. Ce manque d’éthique malsain pourrait entrainer des rĂ©vĂ©lations prĂ©judiciables Ă  un couple, voire Ă  une famille, si un sujet parle d’une relation extra-conjugale par exemple. 

Une exception positive : ThĂ©rĂšse, une femme timide, a adoré  obĂ©ir Ă  l’ordre de se prendre pour une star de la chanson devant 1000 personnes, ce qu’elle ne se serait jamais « autorisĂ©e » Ă  faire si elle n’avait pas Ă©tĂ© poussĂ©e dans le dos par une autoritĂ© extĂ©rieure. Par contre quand l’hypnotiseur lui a ordonnĂ© de jouer le comportement d’une poule, elle a Ă©tĂ© la seule Ă  refuser. Elle a d’ailleurs trouvĂ© que les autres Ă©taient ridicules. Dans ce joli cas, ThĂ©rĂšse n’a pas oubliĂ© le public, car il faisait partie de son rĂȘve.

En premiĂšre conclusion, voici donc une technique mĂ©dicale, qui a Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©e lucrativement par des artistes en mal de reconnaissance. Si l’on extrapole cette dĂ©rive, Ă  quand un spectacle oĂč l’on verrait sur scĂšne un showman donner en spectacle une intervention de chirurgie plastique avec des cobayes, il inventerait des transformations crĂ©atives du visage ou du corps pour impressionner ou faire rire le public
 Nous verrions immĂ©diatement une levĂ©e de boucliers pour protĂ©ger les cobayes et la mĂ©decine. Question : pourquoi les rĂ©actions par rapport Ă  l’hypnose de spectacle ne produisent-elles pas de telles rĂ©actions, ou si peu ? Alors qu’il n’y a pas plus de risques chirurgicaux que de risques liĂ©s Ă  l’hypnose. RĂ©ponse : parce que cela fait partie de notre culture depuis des dĂ©cennies (depuis Donato : lien, fin des annĂ©es 1860), et que la plupart des gens ont oubliĂ© que l’hypnose est une technique mĂ©dicale depuis le dĂ©but de son histoire. De plus, l’état hypnotique Ă©tant dans la grande majoritĂ© des situations  un Ă©tat oĂč l’ĂȘtre humain dispose de toutes ses capacitĂ©s d’autoprotection  Ă  sa disposition immĂ©diate,les risques sont assez faibles. Le nombre de plaintes est assez restreint, cependant il y a trĂšs peu de gens qui font la dĂ©marche de porter plainte, d’autant que le problĂšme Ă©tant essentiellement « subjectif », l’espoir d’un dĂ©dommagement est restreint, mĂȘme s’il existe une expertise neuropsychologique et psychiatrique qui pourrait le dĂ©montrer.

La pratique de l’hypnothĂ©rapeute est soumise au code dĂ©ontologique de sa profession (mĂ©decin, psychologue, paramĂ©dical, 
), ce qui lui impose une responsabilitĂ© Ă©thique et lĂ©gale envers le patient.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

Le thérapeute prend son temps pour éveiller des capacités extraordinaires chez son patient comme celle de soigner un traumatisme.

 

 

L’hypnothĂ©rapeute respecte le lien de confiance d’un bout Ă  l’autre de la sĂ©ance, et s’il crĂ©e un effet de surprise, c’est dans la perspective du bien-ĂȘtre de son patient. Avant toute sĂ©ance d’hypnose, le thĂ©rapeute demande l’adhĂ©sion du patient au projet de l’expĂ©rience hypnotique.

 

 

 

 

 

 

Le patient rĂ©vĂšle un secret s’il le veut bien et est de toute façon protĂ©gĂ© par le secret mĂ©dical.

LES RISQUES

C’est Ă  la suite de problĂšmes durables d’angoisses phobiques et d’hypersensibilitĂ© survenus chez un sujet hypnotisĂ© sur une scĂšne de music-hall que la Belgique et la France furent les premiers Ă  interdire les sĂ©ances d’hypnotisme en public. En effet, il a fallu le soigner en psychiatrie !

La majorité des pays ont suivi et ont interdit cette loi dans leur code pénal.

Cela s’est passĂ© lors d’un spectacle du premier « hypnotiseur thĂ©Ăątral » de l’histoire Donato (A-E D’hondt, belge de la province de LiĂšge) qui apprit l’hypnotisme Ă  l’école de Charcot (Paris).

Pour les sujets qui montent sur scÚne, risques de :

1/Traumas physiques. 1er exemple : hernie discale pour la planche hypnotique. Il s’agit du tour oĂč l’hypnotiseur suggĂšre Ă  une personne debout de se rigidifier comme une planche trĂšs solide, deux aides le dĂ©posent ensuite sur la nuque ou le haut du dos sur un chevalet, et les chevilles sur un autre, le patient tient automatiquement Ă  l’horizontale, et souvent l’hypnotiseur s’assied sur le ventre du sujet. Si le patient a une colonne vertĂ©brale fragilisĂ©e, cette pression antinaturelle peut produire une grave hernie discale. En revanche, ceci dĂ©montre que la phĂ©nomĂ©nologie hypnotique de catalepsie peut augmenter la force musculaire de 43%.

- Exemple : la plainte contre Messmer d’un sujet qui avait l’ordre de danser Ă©nergĂ©tiquement dĂšs qu’il entendait une musique et qui a fait une chute incontrĂŽlĂ©e (suite plus bas)

- Plainte rĂ©cente contre Messmer, comme l’explique La Voix du Nord, le 22 Mai 2022 Ă  Laval. France : HypnotisĂ© et se prenant pour l’un des guitaristes du groupe de rock Kiss, obĂ©issant ainsi aux suggestions de Messmer, le spectateur a chutĂ© et s’est blessĂ© assez sĂ©rieusement : clavicule gauche cassĂ©e et une entorse au poignet droit. Il a mĂȘme dĂ» ĂȘtre Ă©vacuĂ© par les pompiers et le spectacle a continuĂ©. Musicien de formation, il demande dĂ©sormais une compensation financiĂšre Ă  la production. 

2/ProblÚmes psychologiques :

- Troubles anxieux, comme des cauchemars et autres troubles anxieux et au pire un Ă©tat de stress post-traumatique. Ex de Messmer produisant une angoisse aigue en direct sur Cyril dans : « On n’est pas des pigeons » - RTBF, commentĂ© en vidĂ©o par le Dr. Mairlot.

- Sentiments de honte, humiliation, d’instrumentalisation aprĂšs le retour Ă  l’état d’éveil (cf. plus haut), voire de la maltraitance.

- Retour à la mémoire de vécus de maltraitance.

- Peur de l’hypnose : de nombreux cobayes ne veulent plus jamais rentrer en hypnose de peur d’ĂȘtre Ă  la merci de l’hypnotiste et de faire des choses dangereuses qu’ils ne contrĂŽlent pas eux-mĂȘmes alors que l’hypnose thĂ©rapeutique pourrait leur ĂȘtre utile pour guĂ©rir d’une souffrance ou pour rĂ©soudre un problĂšme.

Exemple : Un patient m’a racontĂ© un numĂ©ro que fait Messmer sur scĂšne avec quelques sujets : il leur suggĂšre de s’imaginer dans un avion, tranquilles et annonce qu’un grave incendie commence, ils doivent donc sauter en parachute, malheureusement deux d’entre eux s’écrasent sur le sol. (Mon tĂ©moin ne se souvient plus si c’est par manque de parachutes pour tout le monde ou si deux parachutes ne se sont pas ouverts). Messmer demande de rassembler les membres disloquĂ©s d’une femme qui s’est Ă©crasĂ©e au sol, celle-ci trĂšs angoissĂ©e, se sent alors revivre lorsque ses membres sont recollĂ©s. Messmer lui dit qu’elle peut marcher mais en boitant car il lui annonce qu’on lui a rattachĂ© une jambe trop courte qui n’est pas Ă  elle. Le public Ă©clate de rire : un sujet doit chercher la bonne jambe pour la recoller Ă  notre cobaye apeurĂ©, 


On comprend les risques de symptĂŽmes post-traumatiques et psychologiques de ce genre d’expĂ©rience et de nouveau, il s’agit d’un problĂšme Ă©thique, comme pour l’expĂ©rience de la moto, puisque Messmer lui avait promis que l’hypnose est une expĂ©rience merveilleuse


3/Autres :

Une anecdote qui montre qu’il y a aussi des risques pour l’hypnotiseur :  Julien Dubinski hypnotiseur de spectacle m’a racontĂ© quasi exactement ceci en 2022 : « Il y a quatre ou cinq ans je faisais un spectacle Ă  Wavre et j’ai une personne en face de moi trĂšs rĂ©ceptive. Je lui propose sous hypnose de rencontrer sa star prĂ©fĂ©rĂ©e. Je lui demande qui il souhaite rencontrer et il rĂ©pond « Floyd Mayweather ». Je lui ai dit qu’il serait trĂšs content de le rencontrer. Je ne savais pas Ă  ce moment qu’il s’agissait d’un boxeur.

Ensuite Julien D. lui a dit « au compte de Trois réveillez-vous »,

Il a alors ouvert les yeux et s’est jetĂ© sur moi et d’un coup il m’a fait basculĂ© et s’est posĂ© sur mon sternum. Ma cage thoracique comprimĂ©e je ne savais plus crier ni bouger pour lui donner l’ordre de se rĂ©veiller vraiment et le ramener Ă  la rĂ©alitĂ©, je n'avais de l'aide de personne probablement parce que les gens pensaient que cela faisait partie du spectacle, et que c'Ă©tait dĂ©jĂ  prĂ©parĂ©, donc personne ne bougeait.

Donc lorsque qu’il s’est de lui-mĂȘme un peu retirĂ©, j'ai commencĂ© Ă  lui crier dessus pour le rĂ©veiller
 et lui dire que tout Ă©tait redevenu normal et qu'il se souvenait de tout ce qui s'Ă©tait passĂ©. Mais sans ça, je ne sais pas combien de temps cela aurait duré J'ai compris qu'il a eu une hallucination hypnotique visuelle : il m’a pris pour le boxeur et il Ă©tait tellement content qu’il m’a mis au sol , il a voulu dĂ©fier son idole. Sur le moment mĂȘme, j’ai eu trĂšs peur car en plus je venais de me faire opĂ©rer des yeux ! Maintenant j’en rigole et quand je propose Ă  nouveau Ă  un volontaire de rencontrer sa star prĂ©fĂ©rĂ©e, je lui dis juste qu’il est content mais qu’il reste sur place. »

Il est fort Ă  parier qu’au moment oĂč JULIEN lui donne l'ordre de se rĂ©veiller en comptant jusqu'Ă  trois, il ne se soit pas « rĂ©veillé » sinon il se serait rendu compte qu’il n’était pas sur un ring de boxe et que JULIEN n'Ă©tait pas Floyd Mayweather De nouveau Ă©tant donnĂ© que sur scĂšne tout doit ĂȘtre rapide pour captiver le spectateur, le rĂ©veil peut-ĂȘtre beaucoup trop rapide pour certains sujets, qui restent alors dans leur Ă©tat hypnotique sans s'en rendre compte. Petite digression : cela fait curieusement penser Ă  un autre Floyd (Georges) mais dans une position inversĂ©e, puisque c’est lui qui Ă©touffait sur une scĂšne malheureusement plus rĂ©elle , 2 ans plus tard


Les exemples :

  • L’accouchement
  • Le prĂ©nom
  • Milgram

Chaque ĂȘtre humain possĂšde un inconscient protecteur, qui sous hypnose thĂ©rapeutique menĂ©e par un hypnothĂ©rapeute compĂ©tent, ne lui permet que des changements positifs.

Pour les patients qui consultent un professionnel de la santĂ©, les incidents sont rarissimes. Le Pr. KROGER a montrĂ© un comparatif analysant les effets secondaires des psychothĂ©rapies les plus courantes et c’est l’hypnose thĂ©rapeutique qui en produisait le moins.

Et les quelques problĂšmes survenus ont Ă©tĂ© produit lorsque l’hypnothĂ©rapeute agissait en dehors de son domaine professionnel. Exemple : un dentiste n’a pas les compĂ©tences de soigner une phobie du dentiste, cela relĂšve du domaine des psychologues ou des psychiatres. Par contre, il a les compĂ©tences de produire une anesthĂ©sie hypnotique (au lieu d’enfoncer une aiguille dans la gencive) ainsi que d’autres actes de dentisterie (lien avec ce que l’hypnose peut y apporter).

LE PROBLÈME PARTICULIER DES MÉDIAS

Un tĂ©lĂ©spectateur s'est senti piĂ©gé ; le magazine SANTÉ titre  : Messmer hypnotise un tĂ©lĂ©spectateur de « Stars sous hypnose» sans le vouloir ? Oui, c'est possible, mais il y a plus grave. 

« C'est quand elle a vu que son mari ne répondait plus, qu'une habitante des Landes a décidé d'appeler les secours. Les yeux grands ouverts, le quinquagénaire ne réagissait plus. En cause selon elle, l'émission de l'hypnotiseur Messmer diffusée sur TF1, « Stars sous hypnose», que le couple était en train de regarder sur leur télévision.

Lorsque le Samu arrive, l'homme n'est toujours pas revenu à lui. Selon France Bleu Gascogne, c'est la voix de son épouse qui lui fait finalement reprendre conscience quand celle-ci s'est mise à reproduire les gestes de l'hypnotiseur.

Pendant une heure et demi selon Sud Ouest, l'homme de 51 ans est ainsi restĂ© « piĂ©gé» alors que la sĂ©quence oĂč Messmer hypnotise la star face Ă  lui ne dure que quelques minutes. Le quinquagĂ©naire s’est pris au jeu de l'Ă©mission et ne parvenait ainsi plus Ă  desserrer les mains ».

En effet, cette histoire est comprĂ©hensible car cet homme a obĂ©it aux ordres de Messmer et comme il ne se sentait pas personnellement accompagnĂ© par son hypnotiseur, il s’est misdans une position cataleptique d’attente comme les personnes stressĂ©es qui ne peuvent ni fuir ni attaquer leur agresseur, jusqu’à ce que l’agresseur soit maitrisĂ© ou disparaisse, mais dans ce cas particulier, Messmer Ă©tait toujours « prĂ©sent » dans l’imaginaire du patient.

Article complet via le lien suivant.

En hypnose thĂ©rapeutique, le sujet est accompagnĂ© par son thĂ©rapeute du dĂ©but Ă  la fin. Depuis le confinement liĂ© Ă  la COVID19, nous proposons nos sĂ©ances d’hypnose individuelle par visioconfĂ©rence et nous avons observĂ© une qualitĂ© de l’état hypnotique similaire au prĂ©sentiel pour la majoritĂ© des patients. Nous continuons de proposer nos divers ateliers d’auto-hypnose par Zoom et les participants n’ont jamais rapportĂ© de problĂšmes car on leur explique ce qu’est l’hypnose et comment elle fonctionne, dans l’introduction qui contient toutes les prĂ©cautions (lien avec l’introduction Ă  lire avant les ateliers).

PRÉJUDICES PORTÉS À L’HYPNOSE THÉRAPEUTIQUE

Les fausses croyances véhiculés

1.    « Je suis rĂ©sistant Ă  l’hypnose » : Ă©tant donnĂ© que la majoritĂ© du public Ă©choue aux tests hypnotiques de sĂ©lection des sujets pour monter sur scĂšne, ils se croient erronĂ©ment non-rĂ©ceptifs Ă  l’hypnose. Ils n’essayeront donc pas l’hypnose thĂ©rapeutique et ne pourront pas bĂ©nĂ©ficier de ses bienfaits.

2. La peur gĂ©nĂ©rĂ©e par l’observation de l’apparente toute puissance de l’hypnotiseur sur l’hypnotisĂ©. Les spectateurs craignent qu’on leur fasse faire ou dire n’importe quoi sous hypnose, ou de subir des changements qu’ils ne contrĂŽlent pas. Beaucoup de gens ont dĂ©jĂ  peur des psys, mais qui n’aurait pas peur de tomber sur un psy qui agirait comme un hypnotiseur de spectacle?

3.    De nombreux spectateurs pensent que l’hypnose n’est pas efficace, ou alors que les effets disparaissent trùs vite.

Prenons l’exemple des phobiques des animaux (araignĂ©es, serpents, etc.) : regardez cette vidĂ©o d’une cobaye (Pauline) qui a depuis longtemps une peur-panique face aux araignĂ©es lien de la vidĂ©o.

En fait, les phobiques ne craignent pas l’objet lui-mĂȘme (ici l’araignĂ©e) mais ils ont peur des croyances qu’ils ont construites par rapport Ă  cet objet. Comme je l’explique dans le chapitre du livre Hypnose mĂ©dicale « des phĂ©nomĂšnes hypnotiques aux phĂ©nomĂšnes pathologiques » (voir lien suivant) ils construisent leurs angoisses par une auto-hypnose nĂ©gative, Ă  partir d’une hypersensibilitĂ© et d’une croyance irrationnelle ou excessive. Il est donc assez facile de faire oublier Ă  un bon sujet hypnotique une telle croyance nĂ©gative, et de la remplacer par une croyance positive. Ici, il lui suggĂšre l’amour des araignĂ©es grĂące Ă  une association visuelle imaginaire avec l’amour qu’elle porte Ă  un chaton. Pauline est carrĂ©ment joyeuse, mais dĂšs qu’il lui suggĂšre une rĂ©gression dans le temps avant les suggestions positives, elle replonge dans son auto-hypnose nĂ©gative et sa peur revient automatiquement puisqu’il n’utilise pas de protocole psychothĂ©rapeutique pour ancrer la guĂ©rison. Son but n’est pas le mieux-ĂȘtre du sujet mais bien d’épater « la galerie » en montrant qu’il peut retirer une peur et puis faire rire en montrant la surprise pĂ©nible de faire retrouver la peur au cobaye (dommage
)

C’est un des tours de Messmer que je prĂ©fĂšre, d’abord parce qu’il reste Ă©thique, c’est-Ă -dire qu’il ne trahit pas sa confiance en ne la rĂ©veillant pas avec l’araignĂ©e dans la main, ce qui aurait produit un choc Ă©motionnel pĂ©nible en raison de ce changement brutal, comme il le fait avec ce motard qui s’écrase contre un mur ou en moins brutal avec le nageur (lien du nageur Alain Bernard sous hypnose).  

Cela dit, c’était probablement plus pour prĂ©server l’araignĂ©e que Pauline car elle aurait risquĂ© de l’abimer en la jetant brutalement par terre.

Je trouve aussi positif de dĂ©montrer qu’on peut remplacer une Ă©motion de peur et de dĂ©gout par un sentiment d’amour grĂące Ă  la curiositĂ© et la possibilitĂ© qu’offre l’hypnose d’explorer quelque chose de connu comme si c’était la premiĂšre fois.

 

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Malheureusement, l’hypnotiseur gĂąche ces points positifs en montrant qu’à la sortie de l’hypnose tous les effets prometteurs disparaissent et que le sujet n’a rien appris. L’hypnose apparaĂźt juste comme de la poudre aux yeux. Alors qu’il y a moyen qu’un sujet rentre chez lui avec un progrĂšs acquis et cela au moyen de suggestions appropriĂ©es, comme c’est le cas avec Pauline.

Il est dommage que les cobayes qui sortent d’un spectacle n’aient pas profitĂ© des possibilitĂ©s extraordinaires de l’hypnose, ils n’ont rien intĂ©grĂ© pour leur Ă©panouissement personnel et n’ont traitĂ© aucun problĂšme. Et souvent, ils sont plus anxieux qu’avant d’entrer car nombreux sont ceux qui ressentent un Ă©tat de malaise pendant quelques jours
 ce fut le cas pour l’animateur HervĂ© Meillon aprĂšs que Dany Dan lui eut percĂ© la gorge avec une brochette dans l’émission citĂ©e plus haut (avec François Pirette – RTLTv ).

Les spectateurs concluent donc que les effets positifs de l’hypnose ne durent pas. Par contre, dans ce numĂ©ro, il n’utilise ni la moquerie, ni la dĂ©rision pour faire rire le public, ce qui est apprĂ©ciable.

Autre exemple qui augmente ces fausses croyances : dans l’émission « On n’est pas des pigeons » comme dans d’autres : nombreux sont les animateurs et journalistes qui affirment eux-mĂȘmes ne  pas vouloir essayer l’hypnose, une animatrice ajoute que cela la met fort mal Ă  l’aise. Rosalie, un autre tĂ©moin, dĂ©crit une autre peur : « Cela peut ĂȘtre dangereux de jouer avec l’esprit des gens, l’hypnotiseur ne les connaĂźt pas, et encore moins leur passĂ©, donc il pourrait ouvrir une boite de Pandore ». Le risque est assez faible car tout ĂȘtre humain en hypnose dĂ©veloppe un « hidden observer » (bien Ă©tudiĂ© aux U.S.A), c’est-Ă -dire, un observateur cachĂ© qui, mĂȘme dans l’état hypnotique le plus profond, fait partie de cette conscience « parallĂšle » au vĂ©cu hypnotique et qui surveille au sens de veiller sur, le comportement du sujet constamment. Il rĂ©veillera complĂštement le sujet si une suggestion ne respecte pas son intĂ©gritĂ© physique et psychique, ses valeurs, sa morale, sa religion ou toute autre chose qu’il ne veut pas dire ou faire ou mĂȘme penser. Soit, il rĂ©veille le sujet, soit il reste en hypnose sans faire la tĂąche. Prenons l’exemple de Marie-Eve, excellent sujet hypnotique, qui a participĂ© trĂšs docilement Ă  quelques tours qui l’amusaient mais lorsque l’hypnotiseur lui a suggĂ©rĂ© de participer au scĂ©nario d’un concours de Miss, elle s’est arrĂȘtĂ©e de bouger et a attendu le tour suivant. L’hypnotiseur a insistĂ© lourdement mais elle a rĂ©pondu qu’elle n’était « pas d’accord de participer Ă  ces bĂȘtes concours ».

Donc la prĂ©sence de cet observateur protecteur est la raison principale pour laquelle les hypnotiseurs de spectacle produisent trĂšs peu de problĂšmes apparents. Par contre, cet observateur cachĂ© n’est pas tout puissant, et il peut ĂȘtre pris de court si l’hypnotiseur produit une surprise brutale. Lorsque le motard sous hypnose prenant du plaisir Ă  conduire Ă  toute vitesse dans une ville, se retrouve face Ă  un mur suggĂ©rĂ© brusquement par l’hypnotiseur, l’observateur cachĂ© n’a pas le temps de rĂ©veiller le sujet, et le choc peut produire une blessure Ă©motionnelle durable dans le cerveau droit sur le systĂšme limbique, et des symptĂŽmes d’ESPT (États de Stress Post-Traumatiques).

La réalité scientifique et clinique

1.  Environ 95% de la population est hypnotisable, c’est en effet une capacitĂ© du cerveau humain que l’on retrouve Ă©galement chez les animaux.

2. Les 5% d’exception sont dus Ă  certains problĂšmes psychologiques comme la mĂ©fiance aggravĂ©e, l’extrĂȘme Ă©tant la paranoĂŻa ou d’autres psychoses comme la schizophrĂ©nie, certains autismes
 L’hypercontrĂŽle qu’on retrouve dans les TOC (Troubles obsessionnels compulsifs) est un grand frein Ă  l’hypnose mais n’empĂȘche pas l'hypnose chez les personnes ouvertes et motivĂ©es par le changement.

Il est paradoxal d’avoir peur de la technique la plus efficace pour guĂ©rir les peurs ! En revanche, il faut choisir un professionnel en qui vous avez confiance.

L’hypnose clinique utilise des procĂ©dĂ©s psychothĂ©rapeutiques qui produisent les changements positifs pendant l’hypnose de façon construite et progressive, ce qui permet aux changements de se prolonger aprĂšs l’hypnose, et de devenir permanents dans la majoritĂ© des cas.

Je vous propose de regarder l’un de ces processus avec justement une phobique des araignĂ©es que j’ai traitĂ©e en une sĂ©ance (dont vous pouvez visionner un petit rĂ©sumĂ© vidĂ©o dans l’émission « On n’est pas des pigeons » -RTBF- disponible via notre chaine youtube sur le lien suivant – vous serez Ă©tonnĂ© par la rapiditĂ© du rĂ©sultat. (Cette Ă©mission, la mĂȘme que Messmer, est passĂ©e le lendemain : 22/11/18)

La phobie de Pauline Ă©tait assez grave puisqu’ayant vu une petite araignĂ©e sortir de l’égout de sa douche, elle n’avait plus osĂ© en prendre pendant 6 mois ! En rĂ©sumĂ©, la stratĂ©gie a Ă©tĂ© de lui apprendre sous hypnose Ă  produire un rĂ©flexe conditionnĂ©[1] (« ancrage ») de sĂ©curitĂ© puis d’utiliser cet ancrage lors d’une visualisation trĂšs progressive de l’approche d’une araignĂ©e imaginaire. Je lui suggĂšre de visualiser cet insecte d’abord sur le balcon de mon jardin, ce qui produit dĂ©jĂ  des rĂ©flexes de peur. À chaque Ă©tape, elle va utiliser l’ancrage pour se sĂ©curiser et dĂšs qu’elle se calme, je lui fais visualiser un rapprochement, ce qui fait remonter sa peur, qu’elle va Ă  nouveau gĂ©rer
 Ainsi l’araignĂ©e entre par la fenĂȘtre, et arrive sur le plancher de mon cabinet. Elle soulĂšve les jambes de peur (passage coupĂ© au montage car la sĂ©ance a durĂ© 20min) puis rĂ©active son ancrage : toujours ce mot accompagnĂ© d’une profonde inspiration). Ainsi, Ă  chaque rapprochement, elle maitrise de mieux en mieux sa peur. Lorsque l’araignĂ©e est Ă  ses pieds, elle observe Ă  sa grande surprise que son rĂ©flexe de soulever les pieds ne survient plus. La disparition de cet automatisme dĂ©montre l’efficacitĂ© de cette technique hypnotique pourtant trĂšs simple car non seulement

[3] Les rĂ©flexes conditionnĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©couverts par Pavlov, mĂ©decin neurologue prix Nobel pratiquant l’hypnose. En effet, l’état hypnotique augmente considĂ©rablement la capacitĂ© Ă  crĂ©er des liens neuronaux entre un stimulus et une nouvelle rĂ©ponse comportementale. Ici, je lui demande de revivre intensĂ©ment une situation de profonde sĂ©curitĂ© puis de relier cette Ă©motion Ă  un mot de son choix et Ă  une profonde inspiration.

Pauline se sent tout Ă  coup capable de calmer sa peur mais en plus, l’image de l’araignĂ©e perd son effet angoissant en une dizaine de secondes sur son cerveau et sur son corps lorsqu’elle reçoit la mygale dans sa main.


J’utilise cette qualitĂ© qu’est la curiositĂ© pour permettre aux personnes en surpoids de mincir en redĂ©couvrant le plaisir des sens dans l’acte de manger, la satiĂ©tĂ© vient alors bien plus rapidement avec des quantitĂ©s moindres, puisque celle-ci apporte bien plus de plaisir ; on voit ici le plaisir et le ravissement que ressent M-P devant cet animal qu’elle dĂ©couvre avec « d’autres yeux ». On entrevoit Ă©galement comment on peut substituer des sentiments dĂ©pressifs par des sentiments de joie (principe d’inhibition rĂ©ciproque, trĂšs souvent utilisĂ© en psychothĂ©rapie par hypnose dans les troubles de l’humeur comme les Ă©tats dĂ©pressifs, les troubles anxieux, la colĂšre et les dĂ©goĂ»ts).

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[3] Les rĂ©flexes conditionnĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©couverts par Pavlov, mĂ©decin neurologue prix Nobel pratiquant l’hypnose. En effet, l’état hypnotique augmente considĂ©rablement la capacitĂ© Ă  crĂ©er des liens neuronaux entre un stimulus et une nouvelle rĂ©ponse comportementale. Ici, je lui demande de revivre intensĂ©ment une situation de profonde sĂ©curitĂ© puis de relier cette Ă©motion Ă  un mot de son choix et Ă  une profonde inspiration.

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Ce phĂ©nomĂšne survient Ă©galement trĂšs rarement en hypnothĂ©rapie car « l’observateur caché » veille Ă  maintenir le travail thĂ©rapeutique pour respecter la demande et l’objectif du patient. Et mĂȘme lorsque l’objectif est d’explorer le passĂ© Ă  la recherche d’un Ă©vĂšnement oubliĂ© en rapport avec le problĂšme, il faut souvent plus d’une sĂ©ance pour y arriver. La dĂ©couverte de la cause ne survient que si le sujet est suffisamment prĂȘt Ă  accepter le choc Ă©motionnel et Ă  le gĂ©rer.

Mais Ă  quoi sert le retour Ă  la conscience des Ă©vĂšnements oubliĂ©s ? Pour les raisons Ă©voquĂ©es plus haut, des symptĂŽmes, des phĂ©nomĂšnes inexplicables et souvent pĂ©nibles peuvent alors enfin disparaĂźtre, comme une hypersensibilitĂ©, une susceptibilitĂ©, des rĂ©actions Ă©motionnelles disproportionnĂ©s ou inadĂ©quates, voire des crises d’anxiĂ©tĂ© ou de dĂ©prime ou mĂȘme d’envies suicidaires. C’est un des aspects qui confĂšre Ă  l’hypnose son aspect magique. Comment procĂšde-t-on ? Freud pensait que ce retour du refoulĂ© dans le champ de la conscience suffirait Ă  guĂ©rir. Cela n’a pratiquement jamais Ă©tĂ© le cas. Rappelons que des Ă©tudes sur l’efficacitĂ© des psychanalyses menĂ©es par Freud n’ont trouvĂ© que 4 rĂ©ussites ! (Cf. le livre noir de la psychanalyse : le chapitre de M. Borch-Jacobsen [4]). Depuis Milton Erickson et les Ă©poux Watkins ; diffĂ©rentes mĂ©thodes ont Ă©tĂ© Ă©prouvĂ©es des dizaines de milliers de fois et ont guĂ©ri des traumatismes simples et complexes. Pour ĂȘtre synthĂ©tique : il s’agit d’accepter puis de dĂ©construire les aspects traumatisants du souvenir, pour dĂ©sensibiliser l’émotion qui y est encore liĂ©e. Ensuite, on reconstruit une croyance plus adaptative, les pensĂ©es qui en dĂ©coulent remplacent alors les pensĂ©es nĂ©gatives prĂ©alables, ces « toxines psychologiques » qui empoisonnaient l’esprit et le corps, via les croyances nĂ©gatives dĂ©veloppĂ©es lors de trauma.

D’un point de vue phĂ©nomĂ©nologique, lorsqu’un contexte traumatisant surgit, le cerveau se met automatiquement dans un mode auto-hypnotique, pour mobiliser et maximaliser toute son Ă©nergie mentale et physique pour fuir ou pour se dĂ©fendre, ou, 3Ăšme solution : pour faire le mort, c’est-Ă -dire, s’immobiliser complĂ©tement  (par catalepsie hypnotique) pour passer inaperçu. Dans un petit pourcentage de cas, il se produit ensuite une amnĂ©sie hypnotique pour que le conscient ne soit pas gĂȘnĂ© par le souvenir afin de continuer sa vie tranquillement : l’exemple le plus frĂ©quent alors est le cas des abus sexuels incestueux. On va donc dĂ©construire l’auto-hypnose nĂ©gative pour qu’elle ne produise plus la souffrance du traumatisme. On peut mĂȘme la remplacer par une auto-hypnose positive ce qui augmente la rĂ©silience du rescapĂ© pour son avenir.

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[4] Meyer C. (dir.), Le livre noir de la psychanalyse (Vivre, penser et aller mieux sans Freud), Paris, Les ArÚnes, 2005.

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Si le sujet traumatisĂ© surmonte ses peurs de l’hypnose, et qu’il consulte un hypnothĂ©rapeute, celui-ci pourra l’aider Ă  cicatriser cette blessure Ă©motionnelle en deux ou trois sĂ©ances le plus souvent, sauf si cela a ravivĂ© un ou plusieurs autres traumatismes dans le passĂ© du sujet : c’est la « boite de Pandore » citĂ©e par Rosalie. En revanche, il ne faut pas craindre cela, au contraire, c’est une chance de pouvoir sortir des oubliettes ce genre d’abcĂšs, qui souvent continue de moisir de l’intĂ©rieur et envoie « des toxines psychologiques » continuellement dans tout le corps tant qu’on ne l’a pas vidĂ© et cicatrisĂ©. L’hypnose ou l’EMDR (lien avec techniques du site web). Car alors c’est tout le corps dont l’esprit, qui est libĂ©rĂ©, et le sujet se retrouve tellement plus heureux. Cette mĂ©taphore reflĂšte assez bien qu’un traumatisme soit trĂšs souvent oubliĂ©, enfoui, lorsqu’on n’est pas assez mature pour le mĂ©taboliser, pour le « digĂ©rer ». Il attend alors une occasion parfois beaucoup plus tard pour que l’on s’occupe de sa souffrance longtemps rĂ©primĂ©e.

PS : Questionnaire :

Si vous souhaitez y participer, merci de nous transmettre vos rĂ©ponses par e-mail Ă  l’adresse Cette adresse e-mail est protĂ©gĂ©e contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

  • AprĂšs cet Ă©claircissement, qui aimerait expĂ©rimenter l’hypnose sur une scĂšne de spectacle au risque d’ĂȘtre surpris par des suggestions stressantes ?

  • Connaissez-vous quelqu’un qui a subi des consĂ©quences hypnotiques aprĂšs un spectacle d’hypnose ?

  • AprĂšs avoir vu un spectacle d’hypnose sur scĂšne, Ă  la tĂ©lĂ©vision ou sur internet, iriez-vous consulter un professionnel de l’hypnose si vous en aviez besoin ? Si la rĂ©ponse est non, pourquoi ? Quelles sont vos peurs de l’hypnose ?

POUR UN SPECTACLE ÉTHIQUE

Quitte Ă  produire un spectacle d’hypnose, autant montrer ses aspects les plus intĂ©ressants pour l’ĂȘtre humain. Les « pouvoirs » de l’hypnose qui sont en fait les pouvoirs du cerveau et du corps en Ă©tat modifiĂ© de conscience, pourraient ĂȘtre illustrĂ©s par des dĂ©monstrations publiques utilisant des phĂ©nomĂšnes hypnotiques extraordinaires. Cela tout en respectant chaque personne humaine. Un artiste n’a, en fait, nullement besoin d’utiliser l’autoritĂ©, la dĂ©rision, la soumission, la moquerie ou la manipulation. Je proposerai quelques idĂ©es d’expĂ©riences hypnotiques mais d’abord, j’ai sĂ©lectionnĂ© ici quelques numĂ©ros trĂšs intĂ©ressants dĂ©jĂ  exĂ©cutĂ©s, comme celui de Messmer et du nageur qui montre le principe de l’anesthĂ©sie hypnotique (lien de la viĂ©do) ou lorsqu’il montre qu’une phobique des araignĂ©es peut ne plus du tout ressentir d’angoisses durant quelques minutes pendant l’hypnose, on pourrait aller plus loin avec quelques techniques dĂ©montrant que le phobique peut ne plus ressentir de peur du tout, mĂȘme aprĂšs ĂȘtre sorti de l’hypnose et ĂȘtre ainsi guĂ©ri durablement de sa phobie. Le nombre de sujets potentiels qui pourraient monter sur scĂšne est Ă©norme, tant il existe une trĂšs grande variĂ©tĂ© de phobies (lien de l’article -L'hypnose au secours des phobies). Au minima dĂ©jĂ , l’exemple de ThĂ©rĂšse (la chanteuse, voir paragraphe plus haut) est magnifique. Elle peut ĂȘtre reproduite avec de nombreuses formes de timiditĂ© et permettrait Ă  de nombreuses personnes de s’exprimer plus facilement dans leur vie. 

Au lieu de faire faire des dĂ©clarations homosexuelles Ă  des hĂ©tĂ©ros qui se retrouvent lĂ  par hasard et des baisers « graveleux » entre eux ; on pourrait proposer, par exemple, Ă  des personnes trĂšs timides de se libĂ©rer de leurs inhibitions sous hypnose et de s’expĂ©rimenter dans des dĂ©clarations imaginatives Ă  une personne qui les attire dans la rĂ©alitĂ©. Avec quelques suggestions post-hypnotiques (SPH), ils se sentiront plus sĂ»r d’eux-mĂȘmes aprĂšs l’hypnose, dans des situations analogues. 

Autre proposition encore plus simple : il suffit de suggĂ©rer Ă  des sujets consentants de se remĂ©morer des souvenirs hilarants, le fou-rire Ă©tant contagieux, on obtiendrait les rires du public. En effet, l’hypnose, par l’hypermnĂ©sie, peut raviver des souvenirs oubliĂ©s et intensifier l’émotion passer comme cette forme de joie.

On pourrait reproduire une expĂ©rience qu’avait montrĂ© Paul DANBLON dans une Ă©mission de la RTBF dans laquelle un sujet sous hypnose portait un objet trĂšs lĂ©ger dont l’hypnotiseur affirmait qu’il Ă©tait trĂšs lourd. La mesure scientifique de l’effort musculaire imaginaire dĂ©montrait que le sujet portait une vingtaine de kilos au lieu de quelques centaines de grammes, n’est-ce pas une belle illustration qu’une suggestion peut produire des effets plus puissants que la rĂ©alité ?

De mĂȘme, l’inverse est connu, on peut sous hypnose suggĂ©rer qu’un effort Ă  faire est lĂ©ger et augmenter ainsi la force musculaire de 43%. La planche hypnotique citĂ©e plus haut est un exemple dangereux pour la colonne vertĂ©brale, mais d’autres efforts respectueux de l’anatomie pourraient ĂȘtre dĂ©montrĂ©s. On utilise en clinique ces phĂ©nomĂšnes hypnotiques pour faciliter l’évolution de la reconnexion neuronale et neuro-musculaire chez certains paraplĂ©giques et tĂ©traplĂ©giques. On appelle cela la suggestion « du mouvement immobile ».

Un autre exemple pour montrer le pouvoir hypnotique de l’hypnose en psychosomatique, serait de reproduire « l’expĂ©rience vasculaire » : on suggĂšre Ă  un sujet que sa main droite est dans un bain d’eau glacĂ©e, et la gauche dans de l’eau bien chaude. La droite devient livide et plus froide alors que la gauche rougit nettement et dĂ©gage de la chaleur. En effet, le corps produit une vasoconstriction rĂ©flexe dans l’eau froide, c’est-Ă -dire que ses vaisseaux sanguins se contractent comme s'ils devaient se protĂ©ger de l’eau trop glaçante. Dans l’autre main, la chaleur imagĂ©e relaxe la musculature lisse des petits vaisseaux artĂ©riels et la main se congestionne. Ce phĂ©nomĂšne spectaculaire dĂ©montre que le cerveau est capable de traiter l’hypertension artĂ©rielle, le syndrome de Raynaud, les rougissements Ă©motionnels du visage, et peut mĂȘme amĂ©liorer les chimiothĂ©rapies (en dilatant les artĂšres qui irriguent tumeurs et mĂ©tastases pour augmenter leur effet anticancĂ©reux) et en contractant tous les autres afin de diminuer les effets secondaires de la chimio sur les organes et notamment dans le cuir chevelu pour diminuer la perte de cheveux. On peut Ă©galement influencer les muscles de la vessie (pour les vessies nerveuses), de l’utĂ©rus pour les accouchements prĂ©maturĂ©s, ou du tube digestif(Le traitement du cĂŽlon irritable ou spastique a ainsi dĂ©montrĂ© son efficacitĂ© dans de nombreuses publications scientifiques (la cĂ©lĂšbre revue mĂ©dicale « Lancet »). On pourrait ainsi reproduire une expĂ©rience sur la motilitĂ© intestinale que j’ai effectuĂ©e dans un laboratoire d’audiomĂ©trie (ORL). Une patiente se plaignait de nombreuses coliques douloureuses et de ballonnements abdominaux. Je lui ai proposĂ© une sĂ©ance d’hypnose dans ce laboratoire complĂštement insonore. Nous avons entendu et enregistrĂ© ses borborygmes intestinaux particuliĂšrement sonores. Je lui ai suggĂ©rĂ© de visualiser une tasse de tisane relaxante pout le tube digestif, puis je lui ai suggĂ©rĂ© que sa main prenne la tasse et la porte Ă  sa bouche pour en boire une seule gorgĂ©e. Son bras a effectuĂ© une spectaculaire lĂ©vitation et elle a dĂ©gluti. AprĂšs Ă  peine une minute, les borborygmes intestinaux s’arrĂȘtĂšrent tout net, s’en est suivi une minute de silence qui m’a paru durer longtemps, en effet, je m’attendais Ă  tout moment Ă  entendre un mouvement intestinal mais rien ne vint. Au bout d’encore une minute, je lui ai suggĂ©rĂ© que cette petite gorgĂ©e ne faisait plus d’effet, les bruits intestinaux ont repris comme avant !

Je ne l'ai bien sĂ»r pas laissĂ©e dans cet Ă©tat et je lui ai proposĂ© de boire l’entiĂšretĂ© de la tasse en lui suggĂ©rant que l’effet durerait jusqu’au lendemain.

Elle me raconta une semaine aprĂšs que l’effet avait durĂ© jusqu’au lendemain soir. Puis quand les crampes reprirent, elle reproduisit l’induction hypnotique que nous avions faite ensemble, et la main qui lĂ©vitait a cette fois attrapĂ© un cocktail car elle s’était imaginĂ©e sur la plage Ă  l’ombre d’un parasol avec une petite tablette oĂč Ă©tait posĂ© son fameux cocktail. Celui-ci a eu les mĂȘmes vertus que ma tisane relaxante ! Anne avait donc appris intuitivement l’autohypnose sans qu’on en ait parlĂ© le moins du monde !

On pourrait sur scĂšne recrĂ©er une expĂ©rience similaire, en posant des micros sur l'abdomen pour retransmettre dans la sono les borborygmes d'un volontaire, l’effet est saisissant et dĂ©montre que l’on peut traiter la majeure partie des organes tapissĂ©s de muscles lisses, ici, il s'agissait d'un cĂŽlon irritable. Les spectateurs pourraient ainsi voir que des suggestions hypnotiques peuvent Ă  loisir, contracter les muscles internes et involontaires ou les relaxer Ă  loisir.

Pour terminer, on pourrait reproduire le numĂ©ro de la vĂ©sication, qui avait Ă©tĂ© montrĂ© en direct dans une Ă©mission de l’ORTF (TV Française) par le Dr. LĂ©on Chertok, psychiatre français. On pose une piĂšce de monnaie Ă  tempĂ©rature ambiante sur la main de plusieurs volontaires en hypnose en leur affirmant qu’elles sont brulantes. La plupart des sujets ont dĂ©veloppĂ© une brulure au 2Ăšme degrĂ© ! (Cloque avec liquide plasmatique ou phlyctĂšne).

L’hypnose dĂ©montre encore une fois que le cerveau possĂšde des capacitĂ©s extraordinaires. S’il est capable ainsi de se faire du mal rien que par la force de sa pensĂ©e, il est Ă©galement capable de guĂ©risons Ă©tonnantes.


SÉANCE D'HYPNOSE AVEC MICHAEL YOUN avant qu’il ne rencontre Messmer dans « Stars sous Hypnose ».

Ma rencontre avec Michael YOUN est intĂ©ressante en ceci : j’ai pu pratiquer de l’hypnose avec lui bien avant qu’il passe dans l’émission « star sous hypnose » d’Arthur (lien). En 2021, cette Ă©quipe de « Star sous hypnose » dĂ©cide de jouer un tour particuliĂšrement osĂ© ; elle organise son kidnapping dans une chambre d’hĂŽtel. MESSMER le rĂ©veille alors que Michael est dans un Ă©tat de sommeil profond. C’est dans cet Ă©tat Ă  moitiĂ© endormi, qu’il l’hypnotise (ce qu’il avait dĂ©jĂ  fait avant pour le prĂ©parer) et lui suggĂšre qu’il va dormir trĂšs longtemps sans se rĂ©veiller. Il le met en catalepsie pour faciliter le transport (cette rigiditĂ© musculaire est la rĂ©ponse Ă  la suggestion qu’il soit « raide comme une planche »).

D’aprĂšs Arthur, il restera dans ce sommeil hypnotique pendant plus de 12 heures. Dans l’émission, il dira avoir eu l’impression d’avoir dormi trois semaines. MESSMER explique qu’il l’a Ă  moitiĂ© rĂ©veillĂ© dans l’aĂ©roport pour qu’il aille uriner et qu’il passe Ă  la douane.

Il se rĂ©veille dĂ©guisĂ©, au son d’une suggestion post-hypnotique « Fek-Fek » de MESSMER sur la place Jemaa el-fna Ă  Marrakech. Il dĂ©crira son Ă©tat comme ceci : « J’ai eu tellement peur, c’était horrible j’avais envie de frapper Messmer
 » et il pleure !

De nouveau, la suggestion que MESSMER avait prononcĂ©e juste avant « vous allez-vous sentir merveilleusement bien » n’a pas du tout fonctionnĂ©. On peut comprendre Michael car toute cette manipulation l’a complĂštement dĂ©sorientĂ©. Quelle image donne-t-on de l’hypnose ici ? Un moyen pour kidnapper quelqu’un
 Cet effet Ă©pouvantail est renforcĂ© par l’état Ă©motionnel perturbĂ© de Michael. Il a dĂ» finalement accepter cette curieuse aventure, car Michael est connu pour avoir jouĂ© lui-mĂȘme des tours pendables Ă  beaucoup d’autres personnes dans ses sketches. C’est probablement pour cette raison qu’il a Ă©tĂ© choisi.

Or, quelques années plus tÎt (en 2010) :

Deux scĂ©naristes français, dont Alexandre Deman, me contactent car ils sont en train d’écrire le scĂ©nario du film « La TraversĂ©e » (qui sortira en 2012), basĂ© sur le roman de Guillaume MUSSO : « Parce que je t’aime ». En effet, ce livre contient une longue sĂ©ance d’hypnose, et ces deux auteurs souhaitent que je les aide Ă  rendre cette hypnose authentique et crĂ©dible. Ils sont venus de Paris une journĂ©e et nous avons travaillĂ© sur les textes du scĂ©nario pour que l’hypnose soit vraisemblable. Deux ans plus tard, le producteur choisi le rĂ©alisateur JĂ©rĂŽme CORNUAU, qui souhaite que les deux acteurs principaux, Fanny VALETTE et MichaĂ«l YOUN puissent vivre chacun une sĂ©ance d’hypnose afin de les rendre crĂ©dibles Ă  l’écran. Les deux acteurs furent ravis de vivre cette expĂ©rience, d’autant que je leur ai proposĂ© de choisir un objectif pour rendre cette hypnose utile pour eux-mĂȘmes. Fanny choisit un Ă©vĂ©nement traumatique, que l’on a d’ailleurs pu traiter en une sĂ©ance ! Michael, lui, souhaite revivre un Ă©vĂ©nement heureux pour que son rĂ©veil (sa sortie de l’hypnose dans le film) se produise dans l’état Ă©motionnel souhaitĂ© par le rĂ©alisateur (Ă  l’opposĂ© donc, de l’état qu’il vivra quelques annĂ©es plus tard avec Messmer).

Michael se montra trĂšs curieux intellectuellement et compris trĂšs vite ce qu’allait ĂȘtre sa sĂ©ance d’hypnose. Je vous propose de lire la retranscription de la vidĂ©o de cette hypnose ci-dessous (les passages principaux en tout cas), cela vous donne ainsi une idĂ©e sur la formulation des suggestions que l’on emploie en hypnose thĂ©rapeutique Ă©ricksonienne et en nouvelle hypnose.

E.M : Quelles réactions hypnotiques pourrait-on te conditionner pour ton jeu d'acteur ? On peut axé cette expérience sur la modification de la conscience, sur l'éveil de certains phénomÚnes hypnotiques, juste pour ta curiosité, mais je peux déjà intégrer quelques suggestions par rapport à ta demande


M.Y : Par rapport à l'état de réveil ?

E.M : Oui! M.Y. Un Ă©tat de rĂ©veil ?.... ce qu'on disait tout Ă  l'heure, ça peut ĂȘtre la libĂ©ration, le soulagement.. C'est bouleversant lĂ , c'est se sentir plus lĂ©ger ! ... Peut ĂȘtre qu' au moment du rĂ©veil ce serait bien d'avoir un sourire, un sourire lĂ©ger! Pas forcĂ©ment un sourire mais d'avoir l'Ɠil qui s'ouvre !

E.M : Ok ! On commence par une induction assez active au dĂ©but, puis aprĂšs, petit Ă  petit on apprend Ă  s'envoler! L'idĂ©e c'est de mettre tes mains comme si tu avais un ballon. Tu joues le jeu, tu t'imagines un ballon dans les mains, bien gonflĂ©, bien dur, bien lisse. Tu peux dĂ©jĂ  localiser le nƓud du ballon et sentir.... l'espace que prend ce ballon entre tes mains... Tu peux vraiment sentir le volume, et la forme plus ou moins ronde ou ovale, je ne sais pas du tout si ton ballon est plus rond qu’ovale
 ce que je sais c'est qu'il prend petit Ă  petit, de plus en sa place... entre cette main droite et cette main gauche. Il est lĂ©ger
 il est en tout cas bien gonflĂ©, bien dur, bien lisse.... Quand tu commences Ă  le sentir, tu peux simplement me rĂ©pondre en faisant un signe. Tu fais simplement oui de la tĂȘte ...... La tĂȘte de M.Y acquiesce.

E.M. : OK ! Il est possible aussi, que tu visualises une couleur à ce ballon, parfois plusieurs couleurs, ou des teintes plutît que des couleurs. Ça peut arriver qu'il soit transparent. OK!

E.M. : Quelle est la teinte ou la couleur ?

M.Y. : Bleu ! E.M. : Bleu! Ok, Bleu ciel,... il y a des dessins, des figures dessus, des symboles, des logos ?

M.Y. : Non !

E.M. : Juste bleu ciel, ok, tu vas simplement, maintenant, tandis que ce ballon est lĂ  entre tes mains, laisser ton attention rechercher une petite force intĂ©rieure,... ça peut ĂȘtre une petite Ă©nergie qui se trouve dans la tĂȘte, dans le thorax ou l’abdomen
 ou ailleurs, ça peut ĂȘtre parfois dans les mains! Tu recherches cela
 ça peut ĂȘtre un lueur
 l’aspect d'une lueur, en tout cas la sensation d'une chaleur,... parfois, mĂȘme une fraĂźcheur. Et ainsi, progressivement
 cette sensation, plus tu vas te focaliser dessus, plus tu vas utiliser tes propre capacitĂ©s auto-hypnotiques pour te concentrer dessus, pour te focaliser dessus, plus cette force va augmenter! ... Quand tu as trouvĂ© cette force, tu me fais juste un petit mouvement de tĂȘte pour me dire ''oui''... et tu prends bien le temps parce qu’on a vraiment tout notre temps pour trouver cette lueur, cette lumiĂšre, cette sensation de chaleur, ou de fraicheur, elle se trouve Ă  l’intĂ©rieur de toi
 cette petite Ă©nergie! Qu'elle soit plus grande ou plus petite, ou moyennement petite ou moyennement grande! En fait, cela n'a pas vraiment d'importance... Rien n'a, d'ailleurs, beaucoup d'importance si ce n'est la portance de ce divan qui soutient ton corps.... confortablement installĂ© dans cet Ă©tat de rĂ©ceptivitĂ©.

Confortablement installĂ© dans cet Ă©tat de rĂ©ceptivitĂ© que tu as toi-mĂȘme dĂ©couvert intuitivement
 spontanĂ©ment
 tandis que ta respiration respire, de façon complĂštement inconsciente, puisque c'est l'inconscient qui choisit le rythme de la respiration dans chaque activitĂ© de ta vie, mais ton inconscient choisit aussi la profondeur de chaque respiration ! Ta conscience est en train de choisir un rythme de plus en plus calme
 et ce rythme respiratoire a un rythme qui permet Ă  cette respiration d'utiliser juste l'oxygĂšne qu'il est utile d'inspirer pour activer progressivement ce cerveau droit qui fonctionne si bien en hypnose, ce cerveau Ă©motionnel, ce cerveau intuitif, ce cerveau qui cultive les images et qui augmente la force mentale !

Ainsi, quand tu ressens quelque part une petite Ă©nergie, une petite force, alors tu laisses ta tĂȘte faire un petit oui. Concentre toi bien sur cette force, cette sensation... et tu vas remarquer qu'elle augmente ! Quand elle sera suffisamment augmentĂ©e, fais l'expĂ©rience de la faire remonter jusqu'aux yeux, elle va s'ajouter Ă  ta force initiale !

Ton regard tu vas le laisser se diriger vers le nƓud du ballon.... il se focalise, il devient comme un faisceau laser. La force de ton regard contient une Ă©nergie de plus en plus grande car tu ajoutes cette Ă©nergie Ă  celle de ton regard, la force que tu as trouvĂ©e dans ton for intĂ©rieur . Cette Ă©nergie de ton regard, c’est une double force que tu diriges vers le nƓud de ton ballon et elle va produire quelque chose d'Ă©tonnant
 de surprenant, puisqu’elle va dĂ©nouer trĂšs lĂ©gĂšrement le nƓud de ce ballon. Ce lĂ©ger dĂ©nouement, cet heureux dĂ©nouement de ce nƓud de ce ballon va produire une sortie progressive des tensions de l'air qui sont enfermĂ©es dans ce ballon depuis si longtemps! Toutes les pressions, toutes les tensions qui sont enfermĂ©es dans ce ballon vont petit Ă  petit prendre l'air... et simplement sortir de toi Ă  l'air libre


Observe ce qui se passe agréablement grùce à cette extériorisation, à cette libération. Tu remarques effectivement, que ce ballon devient petit à petit, de plus en plus mou ,de plus en plus doux, de plus en plus confortable
 Les mains s'enfoncent agréablement
 confortablement dans ce ballon.

Tu pourrais, Ă©galement, ĂȘtre surpris par le moment si particulier du contact qui va se produire entre deux de tes doigts.

Tu seras surpris de quel doigt touche quel autre doigt ? Et tu seras surpris du moment oĂč ils se touchent car tu ne sais pas du tout oĂč se trouvent tes mains l’une par rapport Ă  l'autre. Au moment du premier contact, tu pourras ressentir un sentiment d'harmonie assez surprenant! Tes poumons vont faire une respiration trĂšs profonde, une respiration libĂ©ratoire...en sentant ensuite que quelque chose est sorti
 un poids... je ne sais quoi mais ton inconscient sait exactement de quoi il se libĂšre!

Tu te laisses entrer progressivement, dans un état particulier, avec une sorte d'équilibre entre ce cerveau droit, qui enfin a retrouvé sa place parce qu'il est intuitif ,agréablement intuitif et ce cerveau gauche qui planifie les choses, organise ton temps et tes déplacements dans l'espace... et dans ta vie !

C'est dans une sorte d'oasis de fraĂźcheur... ou il n'y a que toi et oĂč tu es bien avec toi-mĂȘme! Dans cette harmonie, dans cet Ă©quilibre de plus en plus profondĂ©ment agrĂ©able ! Les doigts continuent de se dĂ©couvrir, les doigts droits comme les doigts gauche et des choses se passent... comme entre ce cerveau droit et ce cerveau gauche
 : rĂ©Ă©quilibration
 rĂ©-harmonisation
 ! Ces sensations qui apparaissent, permettent de dĂ©couvrir des sensations que tu dĂ©sires peut ĂȘtre, depuis longtemps, pour pouvoir retrouver cette paix intĂ©rieure que tu as dĂ©jĂ  pu vivre Ă  certaines moment de ta vie. Laisse ta mĂ©moire retrouver un de tes souvenirs de soulagement, le plus profondĂ©ment agrĂ©able de ta vie, souvenir de libĂ©ration de quelque chose, comme si tu sortais d'un cauchemar ! Un moment de ta vie oĂč tu as retrouvĂ© une paix que tu avais perdue ou , Ă  moins que ce ne soit une paix que tu dĂ©couvres pour la premiĂšre fois. C'est avec un sentiment d'ĂȘtre libĂ©rĂ© d'un poids, libĂ©rĂ© de pressions, et empli de sensations de lĂ©gĂšreté  De la lĂ©gĂšretĂ© Ă  certains endroits de l'esprit ou du corps, ou des deux ! Tu peux dĂ©jĂ  profiter de cet Ă©tat, de ce souvenir lĂ©ger et libĂ©rateur, pour t'imaginer au moment du rĂ©veil de cette hypnose. (Suggestion post hypnotique (SPH), pour que l'Ă©tat Ă©motionnel qu'il souhaite se produise au moment du tournage du film). Au moment oĂč une autre camĂ©ra ( puisqu’une camĂ©ra filme cette sĂ©ance dans mon cabinet) sera braquĂ©e sur toi, le trajet de tes neurones reproduira quelque chose de similaire, peut-ĂȘtre encore de plus adĂ©quat, de plus rĂ©aliste, de plus reliĂ© au scĂ©nario !! Il suffit de penser Ă  un dĂ©tail du souvenir dont tu t'es souvenu, pour laisser revenir cet Ă©tat, cet Ă©tat de soulagement, cet Ă©tat de paix retrouvĂ©e ! Laisse le souvenir revenir et devenir, de plus en plus prĂ©sent au moment oĂč tu le souhaites, que ce soit devant la camĂ©ra, que ce soit avant un Ă©vĂ©nement stressant lorsque tu auras envie de retrouver un moment de paix, par exemple, le moment que tu as choisi de te ressourcer dans cette oasis de fraĂźcheur... tu peux entendre encore cette petite source couler, agrĂ©ablement... cette source d'eau fraĂźche, dont le bruit lĂ©ger te fera penser Ă  cette sensation lĂ©gĂšre que tu ressens dans cette respiration, dans certaines parties du corps. Tu peux aussi sentir ce sourire se produire spontanĂ©ment


Sortie de l'état hypnotique : Michael se réveille, petit à petit !

E. M : Comment cela s’est-il passĂ© pour toi ?

M.Y : C'est exactement ce que je pensais, c’est un Ă©tat d'inconscience consciente !! (magnifique expression ; en deux mots, il dĂ©crit toute la complexitĂ© de l'Ă©tat hypnotique, qui est effectivement l'Ă©tablissement d'une conscience parallĂšle Ă  la conscience ordinaire).

E.M : VoilĂ !

M.Y : On est lĂ , mais on n'est pas lĂ ! Alors on n'est pas lĂ  mais effectivement on choisit; l'inconscient choisit! On n'a jamais autant l'impression de choisir, d'ailleurs ! C'est pour cela que c'est impossible de faire Ă  quelqu'un quelque chose qu'il ne veut pas en son for intĂ©rieur, parce que... c'est peut-ĂȘtre mĂȘme le moment oĂč il y a le moins de pression sociale ou d’autre chose. C'est vraiment dans les images qu'on choisit, il n'y a pas un moment qu'on ne choisit pas!... tiens, il n’y a pas de soleil ? M.Y est confus car il n'y avait pratiquement pas de soleil juste quelques rayons Ă  un moment donnĂ©, or il a cru sentir qu’il y avait beaucoup de soleil.

E.M : C'Ă©tait trĂšs lĂ©ger ! En fait, sous hypnose, on perçoit les sensations de maniĂšre plus intense. On peut sentir des sensations plus fortes de chaleur, en fait il y a eu un tout petit rayon de soleil, et en fait il n'a pas fait plus chaud, c’est l’état hypnotique qui augmente les perceptions ou mĂȘme les dĂ©clenche quand il n’y en a pas.

M.Y. : Par moment j'étais sur la plage, j'étais allongé, j'étais bien.... En revanche, ça va ça vient !

E.M. : VoilĂ , c'est fluctuant!

M.Y. : J'y suis, j'y suis pas! Alors je suppose qu’en reproduisant l’expĂ©rience de l'induction, on arrive Ă  stabiliser.

E.M. : Oui, oui !

M. Y. : Mais c'est... Je pense que c’est incroyable ce ballon... C'est Ă  dire qu'Ă  aucun moment je dĂ©cide.. et pourtant si ! C'est le truc que tu critiques quand tu vois des gens faire de l'hypnose... Mais non, pourtant j'avais l'impression que le ballon se dĂ©gonflait et il Ă©tait trĂšs fort entre les mains et puis il se dĂ©gonflait, il se dĂ©gonflait... et aprĂšs, de façon automatique je sentais que les mains Ă©taient attirĂ©es l'une vers l'autre...

E.M. : C'est intĂ©ressant parce qu’elles ont commencĂ© Ă  aller l'une vers l'autre avant que je suggĂšre qu’elles aillent l'une vers l'autre et mĂȘme avant que je suggĂšre que le ballon devienne plus petit !

M.Y. : Mais parce qu' Ă  partir du moment oĂč vous m'avez parlĂ© du rayon laser, j'avais devancĂ©, j'ai sautĂ© vers ça ! J'ai vu, j'imaginais le laser et je voyais le ballon fondre, comme ça !

Mais aussi...

1991 MAGASINE (du Dr Karine RONDIA) : « ArrĂȘter de fumer: dĂ©monstration par hypnose ».
1992 SANTÉ (de Muriel Charbonnier) : « Boulimie, excĂšs de poids et hypnose », RTL-TVI.
22/03/1994 C’EST BON POUR UNE FOIS (avec Dany DAN, Dr Gerald ARCAS) : « L’hypnose », RTL-TVI.
03/05/1994 37°2 (Dr P. VAN HALPHEN avec le Dr M-L. FAYMONVILLE) : « Sous hypnose », RTBF.
1995 OBJECTIF SANTE : « L’hypnose en psychothĂ©rapie », RTL-TVI.
02/02/1995 C’EST BON POUR UNE FOIS : « Tics, manies et idĂ©es fixes », RTL-TVI.
16/02/1995 C’EST BON POUR UNE FOIS (avec le Dr Franck LAMAGNERE (Paris): « Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), les phobies et les tics », RTL-TVI.
02/09/1996 BALLE AU CENTRE (avec le Dr G. ARCAS (Paris) et Dany DAN) : « L’hypnose », RTL-TVI.
19/12/1996 BALLE AU CENTRE : « Psy ? Charlatan ? », RTL-TVI.
17/09/1997 AU NOM DE LA LOI : « L’hypnose en cours de justice », RTBF 1.
1999  PAUSE SANTÉ : « Hypnose », B.F.M.
04/11/1999 PULSATIONS : « Phobies: ces angoisses qui nous font peur », RTBF1,
les 9 et 10/11 sur la deux (avec Mme PARYS, agoraphobique).
13/12/1999 TOUT AUTRE CHOSE : « ProblĂšmes de poids et d’hypnose », RTBF.
01/2000 INTERIEUR NUIT : « La Voix dans tous ses états » le 20/01 sur la deux, le 07/01 sur RTBF 1.
25/05/2000 AUTANT SAVOIR : « La nouvelle hypnose », RTBF.
28/09/2000 BEL SANTÉ : « L’hypnose : une thĂ©rapie brĂšve », BEL RTL.
28/03/2002 AUTANT SAVOIR (avec Mme HUBLET) : « La fatigue et les insomnies », RTBF .
19/10/2003 TOUT AUTRE CHOSE : « Psychothérapie par hypnose », RTBF.
03/03/2004 MIDI PREMIÈRE : « La nouvelle hypnose et le stress », RTBF.
22/02/2005 MATIÈRE GRISE : « L’hypnose en thĂ©rapie et en anesthĂ©sie », RTBF (La une).
09/2005 WALID : « Hypnose et thérapie », NRJ.
11/01/2006 AU QUOTIDIEN (avec BenoĂźt MARECHAL) : « Hypnose : dĂ©monstration avec l’animateur », RTBF.
09/06/2006 QUI DE NOUS 2 ? : « Pourquoi a-t-on le vertige ?», RTBF.
16/10/2006 BEAU-FIXE (avec Jean-Michel ZECCA) : « La nouvelle hypnose et le relationnel »,BEL RTL.
18/10/2006 RTL+ACTUALITÉS (avec E. JOSSE) : « Hypnose », RTL-TVI.
20/10/2006 ELLE ET LUI (avec M. DUJARDIN) : « L’hypnose dans la timiditĂ© », PURE FM.
16/11/2007 BACK STAGE (avec Alexandra SOLAL-COHEN) : « Hypnose », Radio Judaïca.
08/02/2008 BACK STAGE (avec Alexandra SOLAL-COHEN) : « L’auto-hypnose », Radio JudaĂŻca.
16/03/2012 TOUT AUTRE CHOSE : « Le traitement des traumatismes par l'hypnose ». LA PREMIERE.
22/03/2012 LA VIE DU BON COTE : « L’hypnose thĂ©rapeutique ». VIVACITE.
08/05/2012 LE FORUM DE MIDI (Fabienne VANDE MEERSSCHE). LA PREMIERE.